Emmanuelle Polack, la cacciatrice di quadri che scova le opere sequestrate agli ebrei dai nazisti
Secondo le stime, rimangono ancora 40.000 tele da individuare e restituire ai proprietari.
Chiamatela, se volete, Indiana Jones in tailleur. Anche se lei preferisce essere definita “una riparatrice”. La sua missione? Recuperare opere d’arte più o meno di valore e restituirle agli eredi dei legittimi proprietari deportati durante la seconda guerra mondiale nei campi di concentramento di Auschwitz, Buchenwald e Dachau. Emmanuelle Polack, francese, classe 1965, storica dell’arte con tesi di dottorato sul mercato degli anni Trenta e Quaranta divenuta poi un libro, sfogliando un registro di beni spogliati conservato al memoriale della Shoah a Parigi, si imbattè in un cognome: il suo. L’indirizzo era quello dove vivevano i nonni. Inizia così la sua “caccia al ladro”. Sulle tracce della memoria.
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Una missione che svolge con pazienza certosina, portando con sé un grande quaderno marca Claire Fontaine su cui annota nomi, date, località, indizi. Da qualche mese il suo quartier generale è dentro il Louvre, chiamata dal direttore uscente Jean-Luc Martinez con il compito di censire tutte le acquisizioni del museo tra il 1933 e il 1945 sciogliendo i dubbi che pesano su alcuni pezzi. Fra le collezioni comprate dai nazisti, quella appartenuta a Armand Isaac Dorville, un avvocato ebreo scomparso nel 1941: dopo la sua morte, quattrocentocinquanta opere fra cui tele di Renoir, Bonnard, Manet, Delacroix oltre a mobili, disegni, libri e manoscritti restano nel suo castello di Cubjac in Dordogna. Nessuno degli eredi è in grado di gestire la successione per via della guerra. Molti non faranno ritorno a casa.
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Emmanuelle Polack, la chasseuse de tableaux qui retrouve les œuvres confisquées aux juifs par les nazis
Appelez-la, si vous voulez, Indiana Jones en costume. Mais elle préfère qu’on l’appelle « réparatrice ». Sa mission ? Récupérer des œuvres d’art plus ou moins précieuses et les restituer aux héritiers des propriétaires légitimes déportés pendant la Seconde Guerre mondiale dans les camps de concentration d’Auschwitz, Buchenwald et Dachau. Emmanuelle Polack, française, née en 1965, historienne de l’art, titulaire d’une thèse de doctorat sur le marché des années 1930 et 1940 devenue un livre, feuillette un registre des biens spoliés conservé au Mémorial de la Shoah à Paris et tombe sur un nom de famille : le sien. L’adresse est celle où vivaient ses grands-parents. Commence alors la « chasse au voleur ». Sur les traces de la mémoire.
Une mission qu’elle accomplit avec une patience minutieuse, munie d’un grand cahier griffé Claire Fontaine dans lequel elle note des noms, des dates, des lieux, des indices. Depuis quelques mois, elle a pris ses quartiers au Louvre, sollicitée par le directeur sortant Jean-Luc Martinez pour recenser toutes les acquisitions du musée entre 1933 et 1945 et lever les doutes qui pèsent sur certaines pièces. Parmi les collections achetées par les nazis, celle ayant appartenu à Armand Isaac Dorville, avocat juif décédé en 1941 : après sa mort, quatre cent cinquante œuvres dont des toiles de Renoir, Bonnard, Manet, Delacroix ainsi que du mobilier, des dessins, des livres et des manuscrits sont restés dans son château de Cubjac en Dordogne. Aucun des héritiers n’est en mesure de gérer la succession à cause de la guerre. Beaucoup ne rentreront pas chez eux.