Sequencebd.fr – Entretien avec Emmanuelle Polack
‘Femmes en Résistance’ est une série en quatre albums qui aborde la Seconde Guerre mondiale. Chaque tome raconte le destin d’une femme résistante : Amy Johnson, Sophie Scholl, Berty Albrecht et Mila racine.
À l’occasion de la publication du dernier album de la collection, le Mémorial de la Shoah propose une exposition consacrée aux femmes résistantes. Cet événement évoque les quatre femmes, mais également d’autres résistantes, avec de nombreux documents d’archives et de planches de bandes dessinées.
Emmanuelle Polack, historienne, est à l’origine de la série en bande dessinée. Elle nous présente ‘Femmes en Résistance‘ : les quatre albums et l’exposition.
http://sequencebd.fr/femmes-en-resistance/
Exposition ‘Femmes en résistance’
jusqu’au 30 septembre 2016
Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l’Asnier
75004 Paris
Exposition Amy Johnson au musée de l’Air et de l’Espace
Le musée de l’Air et de l’Espace a présenté, du 17 mai au 31 août 2014, une exposition dédiée à l’aviatrice britannique Amy Johnson, première femme à avoir relié le Royaume-Uni et l’Australie en vol solo en 1930. L’exposition Amy Johnson – le destin d’une héroïne, faisait suite à la parution en 2013 de la bande dessinée Amy Johnson aux éditions Casterman.
Emmanuelle Polack, Commissaire externe de l’exposition, lors de l’inauguration
L’exposition Amy Johnson est une production originale du musée de l’Air et de l’Espace, qui s’est appuyée sur les dessins de Pierre Wachs et les recherches d’Emmanuelle Polack, scénarisées par Régis Hautières et Francis Laboutique.
Le musée a mis en lumière le courage et la détermination de l’aviatrice en illustrant les épisodes marquants de sa vie faite d’exploits, d’engagement pour l’avancée de l’aviation et de dévouement pour son pays en guerre. L’exposition a présenté une quarantaine de planches de BD, des croquis inédits du dessinateur et une soixantaine d’objets issus des collections du musée : affiches publicitaires et journaux d’époque, ouvrages anciens, plans et revues spécialisées, jeux et maquettes, objets techniques et photographies de l’aviatrice prises par plusieurs grandes agences de presse.
http://www.museeairespace.fr/actualites/aviation/8/exposition-amynbspjohnson/
Read MoreLa Galerie Pierre au prisme des lois de Vichy
Extrait du catalogue « L’Art en Guerre France 1938-1947 » de la splendide exposition au musée d’art moderne :
La géographie parisienne des galeries d’art dévoile une rive gauche assez peu représentée dans les années 1930 ; il faut reconnaitre qu’elle connut son apogée lors de la belle époque de Montparnasse, à l’aube des années 1920. Seuls quelques marchands de tableaux, pour la plupart d’art moderne, sont établis dans le 6 e arrondissement. Léopold Zborowski (1889- 1932), Katia Granoff (1895-1989) et Pierre Loeb (1897-1964) comptent parmi les plus prestigieux. Dès le milieu des années 1920, la jeune galerie Pierre, que Pierre Loeb a ouverte au 2, rue des Beaux-Arts, s’attache à promouvoir les recherches picturales des modernes. En 1939, elle présente des expositions du sérail de l’avant-garde, Picasso en tête, César Domela, Joan Miro, Henri Laurens et Wifredo Lam.
Les lois d’exclusion mises en place dès octobre 1940 par le gouvernement de Vichy, en particulier la législation sur l’aryanisation économique, obligent les marchands juifs, soit à cesser leurs activités, soit à confier leurs galeries à des prête-noms, soit encore à brader leur commerce. Pierre Loeb, juif, est ainsi « invité » par un administrateur provisoire à céder la galerie Pierre le 23 mai 1941 à son confrère Georges Aubry. L’affaire a-t-elle été entendue entre les deux marchands ? On peut l’imaginer. Néanmoins, c’est la mort dans l’âme que Pierre Loeb se part à Cuba, afin de mettre les siens à l’abri des dangers de l’Occupation. Lors de la Libération, Georges Aubry se montre peu enclin à honorer le contrat moral qui stipule la restitution, à l’issue de la guerre, de la galerie Pierre à son ancien propriétaire. Pierre Loeb de retour de la Havane, confie à son ami Picasso les difficultés qu’il rencontre quant à la reprise de la galerie Pierre. Picasso se fend alors d’un appel à Georges Aubry, qu’il connait bien, pour lui annoncer d’un ton laconique : « Pierre est revenu, il reprend la galerie [1]». La chance de Pierre Loeb est qu’en 1945, aucun galeriste de la place de Paris ne peut contrarier le « maître » sans risquer de voir compromise à tout jamais son activité commerciale dans la capitale française comme sur la scène internationale.
Le nom de Georges Aubry figure à maintes reprises dans les dossiers « MNR » du site Rose Valland[2] ; il a vendu, pendant la guerre, des tableaux à la Städtische Galerie de Francfort et au Museum Folkwang d’Essen. Toutefois, à l’instar de quelques confrères, il supportera sans trop de dommages l’épuration du marché de l’art parisien.
Emmanuelle Polack
[1] Entretien le 27 février 2009 avec Albert Loeb, fils de Pierre Loeb.
« La dame du Jeu de Paume, Rose Valland sur le front de l’art »
Article de Véronique Chelma – http://www.veroniquechemla.info/2010/05/la-dame-du-jeu-de-paume-rose-valland.html
L’exposition intéressante La dame du jeu de Paume, Rose Valland sur le front de d’art au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) et deux bandes dessinées remarquables pour la jeunesse rendent hommage Rose Valland (1898-1980). Attachée de conservation au musée du Jeu de Paume, Rose Valland a contribué à préserver des œuvres du patrimoine national convoitées par les nazis, a recueilli des informations sur celles pillées dans les collections de Juifs français. A la Libération, elle a été chargée de retrouver et a permis le rapatriement en France et la restitution aux ayants-droit d’une partie de ces œuvres.
Ne pouvant entraver ce pillage, Rose Valland, germanophone, se rend indispensable pour les Allemands tout en établissant secrètement, « dans des conditions périlleuses les listes détaillées des œuvres qu’elle voit défiler dans les salles du musée avant leur expédition en Allemagne. Ces renseignements, transmis régulièrement » à Jacques Jaujard, à « la Direction des musées nationaux, s’avéreront capitaux pour l’établissement d’une stratégie de récupération après guerre ». Un rôle d’autant plus important que le conservateur du Jeu de Paume, André Dezarrois, est malade depuis 1938.
Coll. Camille Garapont / Association La Mémoire de Rose VallandRose Valland et André Dezarrois au musée du Jeu de Paume, vers 1935
Coll. Archives diplomatiques du Ministère des Affaires étrangèresRose Valland, capitaine Beaux-Arts
Coll. Camille Garapont / Association La Mémoire de Rose VallandRose Valland, Edith Standen et Jean Rigaud ( ?), 1945
Coll. Archives des musées nationauxRose Valland sur le lac de Constance
Coll. Camille Garapont / Association La Mémoire de Rose VallandArticle de Véronique Chelmahttp://www.veroniquechemla.info/2010/05/la-dame-du-jeu-de-paume-rose-valland.html
La dame du Jeu de paume, émouvante
Le centre d’histoire de la résistance et de la déportation de Lyon accueille du 3 décembre 2009 au 2 mai 2010 La dame du jeu de paume. Une exposition qui retrace au travers de photographies, de tableaux et de manuscrits le parcours de Rose Valland.
Rose Valland. Ce nom ne vous dit peut- être rien. Et pourtant, cette grande dame a occupé une place importante dans le domaine de l’art durant la seconde guerre mondiale. Son fait d’arme ? Durant les quatre années d’occupation allemande de la France, elle était attachée de conservation au Musée du Jeu de Paume, un poste qui lui a permis de noter scrupuleusement les œuvres dérobées aux familles juives et franc-maçonnes. Trop méconnue du grand public, l’historienne Emmanuelle Polack a choisi de lui rendre hommage en organisant une exposition au centre de l’histoire de la résistance et de la déportation. La commissaire d’exposition est venu commenter, mercredi dernier, les œuvres qui retracent le chemin de la résistante.
Photos, tableaux et manuscrits authentiques illustrent la vie de cette grande dame. De ces études à Lyon et Paris, à son poste de « capitaine beaux-arts », en passant bien évidemment par son rôle clé durant la guerre, tout est exposé. Isolée au sous-sol du Centre d’histoire de la résistance et de la déportation, cette exposition vaut le détour. Emmanuelle Polack a vraiment fait un superbe travail de recherche pour faire sortir Rose Valland de l’ombre. Émouvante et fascinante, cette exposition est à découvrir absolument.
Rose Valland s’expose au CHRD
Article Albane Deloule
http://albanedeloule.wordpress.com/category/culture-box/
Read MoreConférence Akadem – Du shtetl au kolkhoze
Visionnez la conférence de 60 minutes :
http://www.akadem.org/sommaire/themes/histoire/3/11/module_8284.php
PLAN DE LA CONFERENCE :
· Un témoignage rare sur les paysans juifs de Russie
Des plaques de verre illustrent l’action de l’ORT (11 min)
· Les racines fragiles des colonies agricoles
Faire des Juifs discriminés des « sujets utiles » de l’Empire tsariste (11 min)
· L’ORT et les notables pour l’intégration économique des Juifs
Contre les pogroms et la marginalisation économique (5 min)
· Les photos sur plaques de verre après la Révolution bolchévique
Entre propagande et qualité artistique (8 min)
· Les effets de la Révolution de 1917 et l’essor du yiddish
Un lot de promesses qui anéantit l’artisanat juif (11 min)
· L’agriculture au service de la socialisation
« Régénérer le Juif » pour une société nouvelle (9 min)
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